Actualités du réseau

Afin de mettre à l’honneur les cigaliers par leur engagement bénévole exemplaire, tous les mois depuis avril dernier, nous vous proposons de découvrir le portrait d'un.e cigalier.ère du réseau.
Suite au portrait de Jean Wouts, cigalier depuis plus de 20 ans que nous vous avons présenté en Février, découvrez aujourd’hui celui d’Ophélie Poillion, ancienne entrepreneure cigalée et maintenant membre de Cigaleurope 2 sur la MEL. Le portrait de ce mois, c’est aussi un petit clin d’oeil des cigales à la journée internationale des droits des femmes.

Ophélie PoillonL’histoire d’Ophélie cigalière, c’est d’abord l’histoire d’une porteuse de projet qui a été accompagnée par le club Cigaleurope.

Elle nous raconte : « En fait j'ai connu les Cigales en 2014 quand j'ai créé mon projet : le Waf, le Café Chiens dans le Vieux-Lille. Comme je sortais d'études, j'avais besoin de soutien pour créer ma boite, et c'est dans ce contexte que j'ai rencontré mon Club Cigaleurope. Après 2 ans, j'ai revendu mon entreprise ; puis, j'ai eu un petit cas de conscience : tout de même les Cigales m'avaient bien aidé à créer ma boite, il était peut-être temps que je donne quelque chose en retour ? J'ai donc contacté Jean-Jacques, le gérant du club qui m’avait accompagné, et j'ai rejoint Cigaleurope 2 (qui s’est créé à la suite de Cigaleurope) pas en tant que ‘‘Cigalienne’’, mais Cigalière cette fois-ci :) »

Créé en 2018, le club Cigaleurope 2, composé de plusieurs membres du club Cigaleurope a accueilli en juin 2020 en son sein Ophélie en tant que nouveau membre. La jeune cigalière nous confie pourquoi dans un premier temps elle a rejoint le réseau. « Pour être tout à fait honnête, c'était surtout une motivation financière. J'avais au total besoin de 70 K€ pour créer ma boite, et à 24 ans j'avais très peu à mon actif. Plus j'augmentais le capital du Waf, plus la banque était susceptible de me prêter... En ça, les Cigales ont été d'une grande aide. C'était aussi rassurant de savoir que j'avais une marraine qui pouvait m'épauler et me conseiller en cas de coups durs.»

Ravie de pouvoir aider à son tour des entreprises à voir le jour, Ophélie est surtout contente de se consacrer uniquement à des entreprises dans l'ESS. « Financer des boites qui vont encourager la surconsommation, l'asservissement de la planète ou creuser les écarts sociaux, non merci. Ici, on se consacre à des projets locaux, éthiques, écologiques, sociaux... C'est super important. »

Sa définition du rôle du cigalier : « Je pense que ça dépend des entrepreneurs qu'il accompagne... Pour certains, le cigalier sera surtout un investisseur. Pour d'autres, il donnera de la crédibilité quand il faudra négocier avec d'autres partenaires financiers (dans mon cas, la Banque ou Nord Actif avaient été rassurés de voir que j'étais accompagnée par des Cigales, ça a pesé dans la balance). Et enfin d'autres entrepreneurs pourront bénéficier du réseau, ou de l'expérience des Cigaliers. »

Pour Ophélie, cette casquette cigalière lui apporte surtout une bonne conscience et l'impression de faire, à son échelle, quelque chose d'important :): « On n’investit pas dans son club en espérant faire un quelconque bénéfice, mais ça fait toujours super plaisir d'aller boire un café au Bus Magique, dîner au Mange-Disque, ou de voir que Kokpit est passé dans les journaux récemment. »


A la question Avez-vous une façon de fonctionner particulière pour faire connaître votre club ?, Ophélie nous répond :

« Eh bien, il y a l'événement Cigales Cherchent Fourmis et Cigaliers, les comités Entr'acteurs pour les porteurs de projet... Et sinon, c'est surtout du bouche à oreille à l'heure actuelle. Mais on a d'autres ambitions pour aller encore plus loin ! Bon, certes avec le Covid tout a été reporté, mais je pense qu'en mettant encore plus en valeur les projets qui ont vu le jour grâce à nous, on serait encore plus mis en lumière. Grâce aux Cigales, de supers projets ont vu le jour (personnellement ma boite n'aurait jamais été créée sans leur soutien). Il faut qu'on soit fier de ce qu'on fait, c'est formidable quand même ! »

Ses préférences en matière de projet ou secteurs d’activités à accompagner :

« Tout ce qui a une dimension écologique, et c'est large ! Cela dit, c'est un peu dans la définition des Cigales. Je pense pas que qui que ce soit serait intéressé pour financer un fastfood de burgers industriels provenant d'élevages intensifs ou ce genre de trucs. Mais si je devais vous donner mes préférés du moment que mon club finance, ce serait peut être :
- La Bokalista, parce que je suis moi-même engagée dans une démarche zéro déchet. Je pense sincèrement que nous devrions tous faire nos courses en vrac, et que les magasins comme la Bokalista devraient devenir la norme, plutôt que les magasins de grande distribution.
- Kokpit, pour les mêmes raisons. »

Aujourd’hui, Ophélie travaille dans une entreprise qui n'a pas de lien avec les Cigales ; sa communication ne se fait donc pas sur ce média là comme ça aurait pu se faire dans son ancienne entreprise Le Waf (affichage du logo cigales sur son entreprise par exemple). Par contre, elle en parle à ses amis entrepreneurs qui commencent à se lancer ; et aussi aux personnes qu’elle connaît qui ont une fibre sociale et écologique et que, peut-être rejoindre un club cigales pourrait intéresser.

Ses attentes actuelles (comme sûrement beaucoup de cigaliers.ères) :

«  Que la vie reprenne après le Covid ! Qu'on reçoive plein de beaux projets ambitieux et éthiques, que toutes les entreprises que nous finançons fleurissent, et que plein de nouveaux clubs se créent pour financer encore plus de projets qui ont du sens !
J'espère sincèrement qu'après la crise sanitaire, il y aura une vraie prise de conscience de la part du public. On ne peut plus consommer n'importe quoi à outrance. On ne peut plus manger de la viande à tous les repas en se voilant la face quant à son origine. On ne peut plus acheter des produits systématiquement neufs et emballés dans des couches et des couches de plastique, simplement parce que c'est "pratique". Ou prendre sa voiture pour aller au travail tous les jours. Bon désolé, je sais pas si c'est le but de cet article, mais tout ça pour dire qu'il faut qu'on réfléchisse à ce à quoi on veut que le monde de demain ressemble. Et je pense que ça passe aussi par des entreprises, peut-être plus petites, mais locales, écologiques, sociales. Et c'est précisément ce à quoi les Cigales participent. C'est une belle mission et j'espère que beaucoup se joindront à nous :)

Comme petit mot de fin, Ophélie invite chacun à le retrouver dans tout ce qu’elle a dit plus tôt. Nous, on retient qu’elle invite tous les citoyens à se joindre à sa belle aventure cigalière !

 

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