Afin de mettre à l’honneur les cigalier.ères par leur engagement bénévole exemplaire, quasiment tous les mois depuis plus d’un an maintenant, nous vous proposons de découvrir le portrait d'un membre du réseau.
Découvrez ce mois, l'interview de Pierre-Alain SIMON
co-gérant du nouveau club Les Ailes en Nord, co-gérant du club Cigales de gestion Les cigales fivoises & co et administrateur de l'association des Cigales Hauts-de-France.
"Depuis quand es-tu cigalier ?
Je suis devenu cigalier en 2015, à 27 ans. Je viens de participer à la création d'un second club, les Ailes en Nord.
Comment as-tu rencontré les Cigales ?
J'ai suivi des études d'économie avec une spécialité économie sociale et solidaire au début des années 2010, les Cigales m'ont été présentés comme un acteur de la finance solidaire dans ce cursus aux côtés d'autres. Au démarrage de ma carrière professionnelle, j'ai eu la chance de rencontrer et travailler avec des cigalières et cigaliers, des porteuses ou porteurs de projets qui ont bénéficié de l'appui de clubs et les salarié.e.s de l'association lors d'événements sur l'ESS. Chaque rencontre a donné lieu à des échanges très riches et inspirants.
Quelles sont les raisons ou éléments déclencheurs qui t'ont poussé à rejoindre une Cigales ?
La preuve par l'exemple ! Les cigales permettent une meilleure réussite des entreprises accompagnées, c'est un fait. Au fil des rencontres avec des porteuses / porteurs ou des cigalières / cigaliers, je ressentais une énergie toute particulière, motrice et fédératrice de réussite et de sens. Sans oublier l'aspect convivial des échanges. Je commençais à avoir un peu d'argent de côté et je trouvais dommage de le laisser dormir sur un livret d'épargne. Participer à un club Cigales est une évidence pour qui est curieux de rencontrer et accompagner des créatrices et créateurs d'entreprises vers la réussite et veut savoir où va concrètement son argent.
Tu as participé récemment à la création d'une deuxième cigales : qu'est ce qui t'y a poussé ?
Je n'ai pas eu le choix ! Le premier club a été tellement riche de rencontres, de découvertes de personnalités parmi les cigaliers, entrepreneurs et salariés de l'équipe, de connaissances nouvelles sur certains secteurs d'activité, pourquoi arrêter ? D'autant plus que le contexte économique actuel nécessite que les citoyens se réapproprient le champ économique, s'investissent dans les entreprises et portent des activités qui ont du sens et vont dans le bon sens. On peut donner l'impression d'être naïfs, de croire qu'on peut changer les choses avec quelques heures et euros par mois, mais concrètement oui cela suffit pour certains projets à se développer et tenir bon face aux difficultés.
Comment vis-tu cette expérience au sein du réseau ?
Le réseau des clubs cigales est indispensable, les échanges avec d'autres clubs apportent des éclairages sur certaines difficultés, on se forme entre nous, nous échangeons sur les projets rencontrés. Les temps d'échanges organisés par l'association régionale sont indispensables pour nourrir les clubs et favoriser la réussite des entreprises. J'apprécie particulièrement la convivialité de ces moments, c'est une ambiance unique.
Quel est selon-toi le rôle prédominant d'un.e cigalier.e et gérant.e ?
Le cigalier est un miroir pour les créatrices et créateurs d'entreprises, pas pour leur dire qu'elles ou ils sont les plus belles ou plus beaux, mais pour leur renvoyer l'image qu'elle ou il donne de leur projet, la façon de le présenter, les points forts mis en avant, les perspectives qui sont dessinées et pouvoir en retour lui refléter des questionnements, des horizons qu'elle ou il n'aurait peut être pas envisagé. Être cigalier permet de participer concrètement à la vie économique et permet de se sentir moins démunis face aux enjeux actuels.
En tant que gérant, je veille au bon fonctionnement du club (périodicité des réunions, informations sur les porteurs accompagnés, bonne entente entre les membres du club, informations des actualités régionales vers les membres,...) et je fais le lien entre les membres du club et le réseau régional voire national via la participation aux temps d'échanges proposés : réunion des gérants et animateurs de territoire, assemblée générale de l'association régionale ou de la fédération nationale,... C'est un rôle de coordination très valorisant et riche.
As-tu une façon particulière de fonctionner pour faire connaître ton club ?
Sur le territoire de la Métropole Européenne de Lille, les cigales sont bien identifiées et nous avons la chance d'être en proximité des bureaux de l'équipe salariée qui, en partage avec le conseil d'administration, font ce travail de représentation auprès des partenaires et nous les en remercions. A l'échelle du club, nous communiquons principalement via les réseaux sociaux et par le bouche à oreille. Pour la création du second club, nous avons organisé des apéro-cigales dans les entreprises que nous avons soutenu avec le premier club pour faire connaître les Cigales et leur fonctionnement. Plusieurs personnes ont rejoint la dynamique suite à ces temps.
Quels types de projets ou secteurs d'activités t'intéressent le plus à accompagner ?
Je suis principalement intéressé par les projets collectifs qu'ils soient associatifs ou coopératifs, c'est pour moi une économie qui a du sens et permet de répondre aux besoins actuels de la société. Pour les secteurs d'activités je citerai l'alimentation, de la production à la restauration en passant par la vente, et la construction qui sont deux secteurs où de nombreux défis sont à relever et pour lesquels des solutions locales sont possibles. Je pense que l'énergie sera un sujet également pour le prochain club vue le contexte mondial.
As-tu déjà recommandé les Cigales à des amis ou des connaissances ? Si oui, de quelle manière t'y prends-tu ?
Je parle régulièrement des Cigales, c'est un sujet qui vient naturellement au cours de discussions. J'ai toujours sur moi les flyers proposés par l'association régionale pour présenter les Cigales.
Quels arguments donnerais-tu pour finir de convaincre une personne qui hésite à rejoindre le réseau ?
Tout le monde peut participer à un club Cigales, il n'y a pas besoin de compétences particulières, quelques heures de disponibilité par mois et quelques euros. L'ambiance dans le réseau est très conviviale, les échanges avec les créatrices et créateurs d'entreprises sont très riches. Chaque ville devrait avoir un club Cigales pour accompagner les porteurs de projets".