Afin de mettre à l’honneur les cigalier.ères par leur engagement bénévole exemplaire, quasiment tous les mois depuis plus d’un an maintenant, nous vous proposons de découvrir le portrait d'un membre du réseau. Découvrez ce mois, l'interview d'Aksel AVCI, membre du club Cigales de Calais : Cigales des Terres d'Opale.

"- Depuis quand es-tu cigalier ?

Je suis cigalier depuis fin octobre 2021, date de la création de la Cigales dont je fais partie.

- Comment as-tu rencontré les Cigales ?

Au travers d'une discussion au sujet de mes investissements, mon père - lui-même membre d'un club quelques années auparavant - m'a transmis le numéro de téléphone de l'actuel gérant. Je l'ai appelé en juin 2021, et vu qu'il y avait une nouvelle Cigales qui devait voir le jour fin 2021, il m'a indiqué qu'il y aurait une réunion d'information en septembre 2021 à laquelle je serai convié. J'ai donc assisté à cette première rencontre d'informations avec celles et ceux qui sont devenus les prochains cigaliers de la Cigales des Terres d'Opale. Fin 2021, je faisais partie de l'équipe en tant que cotrésorier.

- Quelles sont les raisons ou éléments déclencheurs qui t'ont poussé à rejoindre une Cigales ?

Comme je le précisais plus haut, j'étais investisseur de mon propre chef. En effet, les chiffres m'ont toujours intéressé, j'en ai d'ailleurs fait mon métier. J'ai investi dans les actions, les obligations, la cryptomonnaie, etc. J'ai dernièrement découvert un site internet qui permettait de réaliser des investissements solidaires et durables. Même si avec tous ces moyens, on est plus ou moins proche des entreprises, je trouve que le rapport investisseur-entrepreneur ne demeurait néanmoins pas assez palpable. Il manquait selon moi, un certain contact avec les entrepreneurs, des rencontres, voire des échanges.

Avec l'opportunité que j'ai eu d'intégrer les Cigales, on m'a permis de côtoyer d'autres investisseurs d'une part, et d'autre part, d'investir avec d'autres profils que le mien. Il est clair que l'on a une vision différente dans ce cadre. Une personne sensible aux échanges réagira de manière différente du mien, qui sera davantage portée sur le financier. Les échanges deviennent par conséquent, plus intéressants. Cela signifie qu'il y a moins de risques également (pour les néophytes ou ceux qui pensent que c'est trop risqué) en discutant et en voyant les points sensibles et les avantages d'un projet . Et puis, on se trouve dans le concret, dans le réel ! Nous n'aidons pas un gros poisson du CAC40 qui fait une levée de fonds pour 100 M€ dans le cadre d'un investissement en Chine. Non, ici, c'est plutôt, Monsieur « Toutlemonde » qui va créer un projet à taille humaine et qui sera bénéfique pour ma ville, à travers de la création de valeur ajoutée et éventuellement de création d'emplois.

- Quel est selon-toi le rôle prédominant d'un-e cigalier-e ?

Je dirai l'empathie en premier lieu. J'ai eu l'honneur de participer à mon premier "Cigales Cherchent Fourmis" en juin dernier. Ce que j'ai retenu, c'est qu'il faut rentrer dans la peau du porteur de projet. Le projet ne peut ne pas être parfait, même s'il se doit d'être le meilleur possible.

- Qu'est ce que t’apporte le club et qu'est ce que tu penses apporter au club ?

J'aime cette notion de groupe d'investisseurs. Cela permet de ne pas se sentir seul quand on investit dans les projets. Les réunions sont plutôt sympas et sont toujours accompagnées d'une bonne ambiance. Le club m'apporte une certaine proximité avec mon territoire, que je n'ai pas forcément. J'apporte indéniablement ma connaissance des chiffres : comptes de résultat, bilan, prévisionnel (etc) n'ont plus de secret pour moi. J'apporte également mon regard "nouveau" sur l'approche des entrepreneurs (à 27 ans aujourd'hui, on m'a rapporté que j'étais le plus jeune cigalier de la région).

- As-tu une façon particulière de fonctionner pour faire connaître ton club ?

Nous sommes toujours à la recherche active de membres. Nous ne sommes que 8 pour l'instant. J'essaie via la bouche-à-oreille, mais les personnes autour de moi ne sont pas aussi enthousiastes que moi. Ce n'est pas encore fait, mais j'aimerais qu'on intervienne davantage sur les réseaux sociaux, comme LinkedIn ou Facebook.

- Quels types de projets ou secteurs d'activités t'intéressent le plus à accompagner ?

Je n'ai pas de domaine de prédilection, je suis ouvert à tout projet. Tant qu'il y a de la passion et une certaine cohérence chez le porteur de projet, je suis ouvert !

- As-tu déjà recommandé les Cigales à des amis ou des connaissances ?

Effectivement, certains de mes amis ont participé à la réunion d'informations, sans succès pour le recrutement de nouveaux cigaliers. J'en ai parlé également à une personne qui souhaite se reconvertir professionnellement et qui pourrait être un porteur de projet dans les années à venir. J'espère en attirer à l'avenir. Je fonctionne essentiellement par bouche-à-oreille, cela peut prendre du temps.

- As-tu des attentes particulières vis-à-vis du réseau ?

Je vais être catégorique, je n'attends rien en retour. Il y a néanmoins des avantages à tous ceux qui chercheraient cela : création de réseau, création d'un savoir en matière d'investissement, esprit d'équipe et amélioration de la communication.

- Quels arguments donnerais-tu pour finir de convaincre une personne qui hésite à rejoindre le réseau ?

D'habitude, j'ai un peu de mal à vendre quelque chose... Les cigales sont ouvertes à tout le monde, peu importe l'âge, le sexe et le statut social et professionnel. C'est ouvert à toute personne, qui désire investir dans l'économie locale tout en étant solidaire et durable, peu importe l'expérience dans le domaine. En somme, je définirai les Cigales comme : 
• Une communauté de gens sympas
• Des rencontres
• Des bons moments lors des assemblées avec un esprit amical (pas de pression comme au boulot !)

- Un petit mot pour la fin ?

REJOIGNEZ LES CIGALES ! Tout simplement. Si j'avais su, j'aurais intégré le club bien avant... Je pense que le mouvement est plutôt positif pour tout le monde : investisseurs, porteurs de projets ou même pour le territoire local. C'est un cercle vertueux !

D'autre part, je trouve que le mouvement des cigaliers est en totale cohérence avec ma vision de l'avenir. Je parle notamment des problématiques actuelles, sur le développement durable et le climat. D'autre part, je trouve que c'est également une belle expérience. On y apprend tellement de choses, et cela, ne demande pas forcément énormément d'investissement.